L'enfance souillée détermine à jamais le souvenir.
Chaque mot, chaque geste, chaque pensée, chaque décision est empreinte du souvenir conscient ou inconscient d'une épreuve passée.
Le cœur et l'âme oscillent, hésitants, entre la prise de conscience et l'acceptation et l'oubli volontaire ou non, débouchant parfois sur une insouciance un peu folle ou sur un stress constant et intransigeant.
L'adulte ainsi écartelé erre instable et malheureux dans un univers qui ne le comprend pas.
Sa rancœur s'étend également à ceux qu'il hait.
La force de l'amour qu'il faut développer pour qu'il se sente aimé est telle, qu'aucun être humain n'a suffisamment d'endurance pour lutter assez longtemps pour le convaincre de sa valeur et de sa dignité, tant est ténu le fil le rattachant à la vie.
"Le jour du grand départ, je ne regretterai rien
Ni les heureux hasards, ni les moments sereins
Les rêves de bonheur, les déceptions amies
Le besoin de douceur, le venin de la vie
Dans un dernier sourire, face enfin au néant
J'oublierai mes délires, mes espoirs, mes tourments!"