Ma fille, ma douce

Les épis d'or de ta tendresse,

Effleurent mon cœur en détresse,

Et l'onde mûre de tes quinze ans,

Glisse légère dans le vent.

Le souffle de vie en ton sein

Brûle tout doucement le mien.

Les doux rayons de ta jeunesse

Eveillent en moi le souvenir

D'un temps passé dont rien ne reste

Qu'une infinité de soupirs.

Que n'ai-je ta candeur et ton charme,

Maintenant que devenue femme?

A l'heure où les froments se couchent,

Dieu, que ta présence m'est douce!

(1998)

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