La poésie se nourrit de souffrance
Et le poète se meurt quelque fois
Sous les moqueries et l'insolence
De ceux qui ne la comprennent pas.
Son cœur se déchire sur le papier
Dans un état second il ne peut que rimer.
Si son écrit révèle quelque maladresse,
C'est qu'il ne sait comment exprimer sa détresse.
Les mots sont galvaudés, les mots d'amour flétris,
Peut-il encore créer quand tout a été dit?
Lorsque sa plume court, que les images fleurissent,
C'est pour dire le néant où son âme se glisse.
Même si le poète n'est pas un romantique,
Si ses rimes sont pauvres et sans sonorité,
C'est son seul désespoir toujours qu'il revendique,
Il écrit pour lui-même son besoin d'espérer.