La bascule

Ce soir, je crois que j'ai enfin compris

Que l'amour n'est qu'immonde tromperie.

C'est un état constant d'abominable leurre,

Un mensonge du corps, le désespoir du coeur.

Les gestes et les mots tendrement imités

Ne sont qu'horrible mime de la félicité.

Et le trouble tourbillon où entraîne la passion

N'est qu'une pâle copie de l'imagination.

Mais j'y croyais encore et j'ai eu foi en toi.

J'ai cru en cet amour qui m'avait fait renaître,

Tu m'as brisée ce soir pour la dernière fois,

Je retrouve le néant, j'y voudrais disparaître.

Tu ne m'as rien promis, je sais que j'ai eu tort,

Et même en cet instant, j'y voudrais croire encore.

Une dernière fois, l'amour m'a prise en traître,

Et je sens que je meurs de ne pas le connaître

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